Vous savez tous ce qui s’est passé à Goma… À partir du 24 janvier 2025, la ville de Goma a basculé dans le chaos. Entre tirs nourris, explosions et afflux massif de blessés, les hôpitaux ont été submergés. Avec plus de 2 880 blessés graves par balles et éclats de bombes et 773 morts, la situation a mis à l’épreuve l’ensemble du personnel médical. Face à cette tragédie, nous, les anesthésistes-réanimateurs du Nord-Kivu, avons dû camper dans les hôpitaux, jonglant entre urgences vitales et moyens limités. Nous avons vu l’enfer de près, mais nous avons aussi appris des leçons que nous voulons partager avec le monde médical confronté à des situations d’urgence extrême. 1. Le triage des patients : une nécessité vitale En médecine de guerre, le triage n’est pas une option, c’est une obligation. Avec un afflux massif de blessés et des ressources limitées (médicaments, sang, oxygène, personnel médical), il faut prendre des décisions rapides et parfois brutales : qui doit être traité en priori...
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